La chenille processionnaire (Thaumetopoea pityocampa) se nourrit des aiguilles de pins, entraînant ainsi une défoliation de l’arbre. En cas d’infestation massive, l’arbre est affaibli, ce qui ouvre la voie à d’autres ravageurs et parasites. Les papillons éclosent durant l’été. Ils pondent leurs œufs sur les rameaux ou sur les aiguilles de diverses espèces de pins (Alep, Maritime, Sylvestre, Laricio, Pin noir d’Autriche….). L’éclosion a lieu 5 à 6 semaines après. Elle donne naissance à des chenilles qui muent 5 fois. En hiver, les chenilles tissent un nid dans lequel elles passent la journée pour profiter des rayons du soleil. Elles sortent la nuit pour s’alimenter. Au printemps, quand la température atteint les 11°C, la colonie quitte le nid en procession pour gagner au sol un endroit ensoleillé et s’enfouir dans un trou. Chacune des chenilles tisse son cocon afin de démarrer son processus de transformation en chrysalide. Le corps de la chenille processionnaire est couvert de poils urticants et allergisants qui se libèrent dans l’air. Ses principaux prédateurs sont les mésanges et quelques autres oiseaux insectivores insensibles à ses poils urticants, comme la Huppe fasciée. Ceux-ci peuvent provoquer chez l’homme de fortes réactions allergiques : démangeaisons, œdèmes, difficultés respiratoires…. Le danger est encore plus important pour les animaux domestiques : un chien atteint à la langue risque la nécrose s’il n’est pas traité rapidement.