À la question « Qu’est-ce qu’un moine ? », Saint Théodore écrivait au IXe siècle « Un moine, c’est quelqu’un qui est en paix aussi bien avec Dieu qu’avec lui-même et qui devient une source de paix pour son prochain ».
Est-ce la recherche de cette paix, de cette intimité et de cet amour pour le divin qui a guidé les pas du père Séraphin sur l’île de Porquerolles à l’instar des moines orientaux qui, au début du Ve siècle, s’étaient eux aussi installés sur les îles d’Hyères afin d’y mener une vie de recueillement loin du commun des mortels ? On ne saurait le dire. Mais une chose est sûre, la beauté et le calme que dégage l’île de Porquerolles sont des facteurs importants qui attirent depuis des siècles des moines de tous ordres sur ses terres.
Du fort de la Repentance au monastère Sainte-Marie du Désert
En effet, c’est avec la permission d’Emmanuel Lopez alors directeur du Parc National de Port-Cros que ce moine orthodoxe s’est installé sur l’île de Porquerolles en 1995. Depuis, il s'est consacré à la réhabilitation du fort de la Repentance et en a assuré l’entretien.
Connu de tous les visiteurs de l’île, le père Séraphin dont la longue barbe blanche faisait tantôt penser à la barbe à papa, tantôt au père Noël, a toujours suscité curiosité et admiration.
En 2017, alors âgé de 90 ans, il est parti pour une retraite bien méritée. C'est la congrégation orthodoxe roumaine de la paroisse de Saint Jean de Cassien à Aix-en-Provence, représentée par le père Bazile, qui va poursuivre les travaux d'entretien et de rénovation du fort et perpétuer ainsi l'oeuvre du père Séraphin.